De la répartition des richesses dans le vidéo
par Gorkk
Ajouté le 31/10/2009 à 13:10:44
, modifié le 31/10/2009 à 19:10:48
Au cours du Developer Digest #3 concernant Grim Dawn, Arthur Bruno, alias medierra, ancien concepteur principal de Titan Quest, fondateur de Crate Entertainment et concepteur principal de Grim Dawn, nous a donné quelques chiffres concernant la répartition des revenus dans l'industrie du jeu vidéo. Les laisser perdus au milieu de ce Digest n'était pas leur rendre justice, en voici donc un récapitulatif dédié. Les principales situations sont passées en revue : un développeur qui s'autofinance et distribue directement, en version électronique et en version boîte, un développeur qui s'autofinance et passe par un éditeur pour la distribution, et un développeur qui est financé par un éditeur. Arthur Bruno ne nous donne pas toutes les données en pourcentage, étant donné qu'il ne les a pas. Les résultats ici proposés présentent donc quelques approximations. De façon générale, un distributeur électronique conserve 30% du chiffre d'affaire hors taxes qu'il collecte. Pour simplifier les informations, on considèrera un jeu vendu 50 € au public, pour un prix hors-taxe de 42 € (environ 20% de taxes). Un éditeur récupère entre 18 et 25 € sur un jeu vendu 50 € en magasion, soit entre 18 et 25 € sur le prix hors-taxe de 42 €. Si un développeur s'auto-finance, il peut gérer complètement la distribution électronique ou passer par des distributeurs électroniques spécialisés, comme Steam, Impulse, ou DLGamer ; cependant, pour assurer une distribution en magasin, il est forcé de passer par un distributeur (il ne peut pas contacter directement les magasins et chaînes de magasins et espérer avoir son jeu sur leurs étagères). Il n'y a pas de distributeur en tant que tel, les seuls réseaux de distribution sont ceux des éditeurs. Dans certaines situations, l'éditeur peut demander au studio de développement de gérer l'intégralité de la distribution, y compris en version électronique, pour accepter de gérer la distribution physique de leur jeu. Agissant en tant que distributeur uniquement, l'éditeur ponctionnera, lui aussi, 30% du produit généré. De plus, comme mentionné précédemment, un éditeur récupère entre 18 et 25 € sur un jeu vendu 42 € HT en magasin. La table ci-dessous couvre deux situations : celle où le développeur s'auto-finance et gère tout en direct lorsque c'est possible, et celle où le dévelopopeur s'auto-finance mais s'en remet à un éditeur pour toute la distribution.
(*) Le développeur passe par un éditeur, qui vend directement sans passer par un distributeur électronique Le dernier cas considéré, est celui le plus courant pour les développeurs, à savoir celui où l'éditeur finance le développement du jeu. Ce financement se fait par le biais d'avance sur royal ties qui vont couvrir les coûts de développement à partir du moment où le contrat est signé entre le développeur et l'éditeur. Dans cette situation, sauf exception, le développeur ne touchera pas un centime tant que l'éditeur n'aura pas récupéré tous les fonds investis et généré un petit profit. Au-delà de ce seuil, le développeur commencera à toucher quelques royal ties, entre 18 et 25% de ce qu'aura collecté l'éditeur, la part du développeur augmentant en général en fonctions de seuils de ventes atteints.
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